CURAÇAO

 

drapeau-curacaoComme Aruba et Bonaire, Curaçao est une île hollandaise située au large des côtes vénézuéliennes. Avec ses 471 km², Curaçao est la plus grande des «  îles ABC  » et presque 2/3 de la population vivent à Willemstad, la capitale.

L’île est plutôt plate, le tiers le plus bas est aride et escarpé. Il n’existe pas de rivières sur l’île, l’eau est produite pas des usines de dessalement cependant, l’eau du robinet est de bonne qualité et peut être bue. Au nord, à 25 km de la capitale, se trouve le Parc National Christoffel qui a une superficie de 1800 hectares. Il est formé des trois plus vieilles plantations du pays. La principale – Landhuis Savonet – fut construite en 1662 par la Compagnie des Indes Occidentales Hollandaises ; on y trouve des cactus, des orchidées, des reptiles (iguanes…), des oiseaux (perroquets…) et des grottes avec des dessins amérindiens.

La côte est de l’île est venteux, escarpé et peu développé. Au sud, la côte et les récifs sont protégés par la création du Parc Sous-Marin National où vivent des centaines d’espèces de poisson et plusieurs variétés de corail.

Sur le plan économique, les plus grandes industries sont composées du tourisme, du raffinage de pétrole et de la finance offshore.

Les premiers habitants de Curaçao furent les Indiens Caiquetios, un sous-groupe de la tribu des Arawaks qui peupla cette terre il y a environ 6000 ans. L’île fut découverte en 1499 par l’explorateur espagnol, Alonso de Ojeda, et l’explorateur italien, Amerigo Vespucci.

Aussitôt, les colons réduisirent en esclavage les paisibles Arawaks partout dans l’empire espagnol, certains furent tués ou se suicidèrent. Cependant, au début du 16e siècle, ils conclurent que cette île avait très peu d’or et pas assez d’eau fraîche pour y installer de grandes fermes alors, ils l’abandonnèrent. En 1634, la puissante Compagnie des Indes Hollandaises s’empara de cette île et y nomma l’explorateur hollandais Peter Stuyvesant gouverneur en 1642. Ce dernier installa aussitôt sur l’île de grandes plantations qui produisaient des fruits, du maïs, des cacahuètes etc. ; du sel fut aussi récolté dans les marais salants par des captifs africains.

Une trentaine d’années après l’arrivée des colons hollandais, Curaçao devint un centre important du commerce (en particulier du commerce d’esclaves) grâce à son port en eau profonde et ses côtes protégées. La moitié des esclaves africains destinés aux plantations de la Caraïbe passa par ses marchés.

Aujourd’hui, la richesse de l’île à cette époque-là se vérifie par l’architecture des édifices du Vieux Willemstad. En 1997, l’UNESCO a, d’ailleurs, inscrit sur la liste du patrimoine mondial le centre historique de la capitale et le port de Curaçao.

La fin de l’esclavage en 1863 causa le déclin économique de Curaçao alors la culture de l’aloe et de l’orange fut tentée. Au début du 20e siècle, des raffineries pour traiter le pétrole vénézuélien furent construites sur l’île.

Sur le plan politique, l’île fut autonome dès le 15 décembre 1954 à cause du processus de décolonisation des Antilles néerlandaises. Curaçao fut alors l’ancienne île-capitale des Antilles Néerlandaises. Le 10 octobre 2010, Curaçao (comme Sint Maarten) a acquis le statut de pays à l’intérieur du royaume des Pays-Bas et bénéficie d’une très large autonomie.

Superficie  : 471 km²
Population : 150 000 habitants
Capitale : Willemstad
Langues : Néerlandais – Papiamento
Monnaie : Florin des Antilles néerlandais
Habitants : Curaciens – Curaciennes