L’archipel guadeloupéen est formé de plusieurs îles. Les deux plus grandes îles, Basse-Terre et Grande-Terre, constituent la Guadeloupe et représentent une superficie de 1434 km²  ; elles sont séparées par un bras de mer appelée La Rivière Salée. L’archipel des Saintes est un ensemble de neuf petites îles dont deux sont habitées  : Terre-de-Haut et Terre-de-Bas soit 14 km². Il y aussi Marie-Galante (158 km²), La Désirade (22 km²) et d’autres îlets inhabités.

Basse-Terre possède en son centre une chaîne de montagnes couverte d’une forêt tropicale avec comme point culminant La Soufrière, un volcan actif de 1467 m qui est rentré en éruption en juillet 1976 provoquant le déplacement des habitants du sud de l’île. Grande-Terre avec son sol calcaire est plutôt plate. Ce sont les rivières de la Basse-Terre qui alimente en eau potable l’archipel guadeloupéen.

La végétation de la Guadeloupe est diverse. On y trouve, entre autres, des arbres à bois dur comme le gommier et le châtaigniers, des fougères arborescentes, des lianes, de nombreux arbres fruitiers, des plantes fleuries comme les bougainvillées… La mangrove se développe le long des côtes inondées par la mer.

Plusieurs espèces d’oiseau (pélican, colibri, aigrette, héron, merle, pic noir ou Toto Bwa, endémique de Guadeloupe…) sont présentes. D’autres animaux composent la faune guadeloupéenne. Parmi eux, le raton-laveur ou racoon qui habite plutôt la forêt de la Basse-Terre est le symbole du Parc National de la Guadeloupe  ; l’iguane  ; le dynaste (appelé aussi «  scieur de long  ») qui est le plus gros coléoptère du monde avec ses 17,5 cm de long.

L’agriculture reste la base de l’économie locale avec la banane, la canne produisant le sucre et le rhum, le melon et les nombreuses cultures vivrières. La banane, le melon et les fleurs sont exportés. Il y aussi une petite production de miel. Une industrie agro-alimentaire locale essaie de se développer.

Le tourisme s’est beaucoup développé, au cours de ces trente dernières années  ; 80  % des visiteurs viennent d’Europe.

Lors de son second voyage aux Antilles, Christophe Colomb découvrit l’île, le 4 novembre 1493. Le navigateur la nomma Guadeloupe alors que les Indiens Caraïbes qui la peuplaient, après avoir chassé les Indiens Arawaks, l’appelaient Karukéra (L’Île aux Belles Eaux). Au début de 1500, les Espagnols tentèrent deux fois de s’établir sur l’île mais les féroces Caraïbes les repoussèrent. Le 28 juin 1635, des colons français, financés par la Compagnie des Îles d’Amérique et conduits par Charles Liénard de l’Olive ainsi que par Jean Duplessis d’Ossonville débarquèrent à la Pointe Allègre se trouvant dans la commune actuelle de Sainte-Rose. Les Amérindiens furent exterminés ou chassés de la Guadeloupe. En 1674, la France s’appropria officiellement l’île. Les plantations se développèrent alors, grâce à l’importation d’esclaves africains.

Au cours du XVIII^e siècle, les Britanniques envahirent à plusieurs reprises la Guadeloupe  : ils l’occupèrent entre 1759 et 1763. De nombreux colons français s’enrichirent à cette période car les Anglais leur permirent de vendre leur sucre sur les marchés anglais et américains, d’acheter des denrées alimentaires et du bois peu coûteux. Par le Traité de Paris, l’occupation anglaise se termina  : la France abandonna le Canada à l’Angleterre qui lui remit la Guadeloupe. Cette île était la colonie française la plus prospère des Antilles. Mais, en 1794, pendant la période de la Révolution française, les Anglais envahirent à nouveau la Guadeloupe. La France réagit en envoyant un bataillon de soldats conduit par Victor Hugues. Les esclaves furent libérés. Plusieurs centaines de colons royalistes furent tués, d’autres s’enfuirent vers d’autres colonies. En 1802, Napoléon Bonaparte dépêcha sur place le général Antoine Richepanse pour rétablir l’ordre et l’esclavage. Des révoltes éclatèrent. Les combats furent sanglants entre soldats français et anciens esclaves. Certains esclaves se suicidèrent, d’autres furent fusillés ou pendus. De nombreux rebelles tels que Jean Ignace et la Mulâtresse Solitude furent tués. Le colonel Louis Delgrès avec trois-cents de ses partisans (hommes, femmes et enfants) préférèrent se suicider sur l’habitation d’Anglemont à Saint-Claude au lieu de redevenir esclaves.

La Guadeloupe étant très prospère, les Anglais continuèrent à la convoiter et l’occupèrent encore entre 1810 et 1816. Le Traité de Vienne de 1816 rendit la Guadeloupe à la France. L’esclavage fut aboli en 1848. Les planteurs firent venir des travailleurs de Pondichéry en Inde.

La Guadeloupe est un département français depuis 1946. Elle est représentée au Parlement français par des députés et des sénateurs. L’État français est représenté sur place par un préfet. Il existe deux grandes assemblées politiques locales  : le Conseil Régional et le Conseil Départemental. Les Guadeloupéens sont des citoyens français.

Superficie  : 1 434 km²
Population : 403 750 habitants
Capitale : Basse-Terre
Langues : Français – Créole
Monnaie : Euro (€)
Habitants : Guadeloupéens – Guadeloupéennes / Citoyens Français