HAÏTI

 

drapeau-haitiHaïti fait partie des Grandes Antilles. Elle est la partie occidentale de l’ancienne Hispaniola, la partie orientale étant la République Dominicaine. 388 km de frontière séparent les deux républiques.

Haïti possède plusieurs îles  : île de la Gonâve, située au large de Port-au-Prince, la capitale  ; Île-à-Vache, située à 15 km au sud de la Baie des Cayes  ; Île de la Tortue, située au nord. La superficie totale du pays est de 27 750 km².

Plusieurs chaînes montagneuses occupent son territoire  : les Montagnes du Nord-Ouest  ; la Chaîne de Vallières au nord-est  ; Les Montagnes Noires et la Chaîne des Matheux, au centre  ; le Massif de la Hotte, au sud-ouest, avec son point culminant le Pic Macaya (2347 m)  ; le Massif de la Selle, au sud-est, où se trouve la plus haute montagne de l’île qui est le Pic la Selle (2674 m). Malheureusement, il reste une petite portion de la forêt vierge, le reste ayant été détruit pour l’agriculture et la production de charbon de bois. Le sol est coupé par des dizaines de rivières, la plus longue étant L’Artibonite qui s’étend sur 400 km au centre du pays.

220 espèces d’oiseau nichent sur l’île. Dans les eaux côtières, il y a une colonie de lamentins et de tortues. Des crocodiles américains vivent à Étang Saumâtre qui est au centre du pays. Des iguanes font aussi partie de la faune.
Les cultures vivrières (bananes, riz…) et la pêche restent la base de l’économie  ; Le café, le sucre et le cacao sont exportés. Jadis florissant, le tourisme a régressé mais le gouvernement tente de le relancer. L’exploitation minière et l’industrialisation est faible.

Cette terre fut découverte en 1492 par Christophe Colomb qui la baptisa Hispaniola. L’île fut colonisée par les Espagnols dans sa partie orientale. À l’époque, elle était peuplée d’Amérindiens – les Taïnos – arrivés en pirogues du Venezuela en passant par les Petites Antilles vers 2600 avant J.C. Près de trente années après le débarquement des Espagnols, la population des Indiens Taïnos soit 400 000 habitants disparut  : certains s’échappèrent, d’autres moururent à cause de maladies, d’abus ou par suicide. Les colons espagnols se tournèrent alors vers l’Afrique afin d’obtenir des esclaves pour leurs plantations de canne à sucre. Les Français s’implantèrent à l’ouest de l’île au XVIIe siècle et acquirent cette région en 1797 par le Traité de Ryswick. Les Espagnols reconnurent la colonie française appelés Saint-Domingue et une frontière fut dessinée. La colonie prospéra. Au XVIIIe siècle, elle compta 600 000 habitants dont 500 000 esclaves noirs. Toussaint Louverture, homme politique qui milita en faveur de la Révolution française, mena à la victoire la révolte des esclaves contre les colons (1791-1794) pour obtenir des droits politiques. En 1802, Napoléon Bonaparte rétablit dans les colonies françaises l’esclavage, aboli en 1794, et envoya le général Charles Leclerc reconquérir la colonie. Toussaint Louverture fut déporté en France et mourut en 1803 mais Dessalines reprit la lutte et vainquit le général français Rochambeau.

Haïti proclama son indépendance le 1er janvier 1804 et reprit son nom taïno, Haïti, qui signifie «  Terre montagneuse  ». Deux ans plus tard, Dessalines fut assassiné. En 1807, deux hommes se partagèrent le pays  : au nord, Henri Christophe, roi jusqu’à sa mort en 1820  ; au sud, Anne Alexandre Pétion, président d’une république jusqu’à sa disparition en 1818. Jean-Pierre Boyer lui succéda, annexa le nord et la colonie espagnole. La région est de l’île se révolta contre Haïti et proclama l’indépendance de la République Dominicaine en 1844. En 1849, Faustin 1er fonda un empire en Haïti qui dura dix ans. Aucun dirigeant ne parvint à stabiliser le pays. Les États-Unis intervinrent militairement dans l’île en 1915 et y restèrent jusqu’en 1934. Haïti connut, ensuite, la dictature dès 1964 de François puis de Jean-Claude Duvalier et la milice des «  Tontons-Macoutes  ». En 1990, le Prêtre catholique Jean-Bertrand Aristide fut élu président, l’année suivante, l’armée reprit le pouvoir. Depuis, malgré des élections démocratiques et surtout le puissant séisme de janvier 2010 qui a fait 300 000 victimes Haïti recherche une stabilité.

Superficie : 27 750 km²
Population : 10,9 millions d’habitants
Capitale : Port-au-Prince
Langues : Français – Créole
Monnaie : Gourde (GHT)
Habitants : Haïtiens – Haïtiennes