SABA

 

drapeau-sabaJadis surnommée « La Reine Vierge des Antilles » ou « L’Île des Femmes », Saba est la partie émergée d’un volcan éteint depuis environ 5 000 ans dont le point culminant est le Mont Scénéry (887 m). C’est une île de 13 km². Aucun cours d’eau ne la traverse. Le centre de l’île est montagneuse et luxuriante. Le versant ouest, sous-le-vent, est sec tandis que le versant est, au vent, est plus verte.

À Saba poussent des orchidées et de nombreuses plantes à fleurs, notamment l’hibiscus. Une soixantaine d’espèces d’oiseau est répertoriée tels les sternes fuligineuses (Sterna Fuscata), les frégates, ou encore des faucons à queue rouge. On trouve également dans la faune le petit lézard (Anolis Sabanus) et un serpent non-venimeux.

Au cours des années, Saba lutta pour vaincre son isolement dû à son relief accidenté et construisit un aéroport en 1959, une route principale et un ponton.

Le tourisme qui est aujourd’hui le principal secteur économique de Saba a commencé à croître à partir des années 1980. L’agriculture est présente avec des productions de pommes de terre, de madères ou dachines (taros) et de laitues. La pêche de poissons et de homards reste aussi une activité économique traditionnelle.

Les premiers habitants de l’île sont les Ciboneyes arrivés en 1175 av. J.C. Vers 800 ap. JC, les Arawaks immigrèrent dans la Caraïbe et construisirent des villages à Saba.

Les fouilles effectuées dans la région de Spring Bay révèlent la présence d’Indiens Arawaks sur l’île, il y a 1300 ans environ.

Christophe Colomb aperçut Saba le 13 novembre 1493, lors de son second voyage vers le Nouveau Monde. En 1632, les premiers colons européens – des constructeurs de bateaux – tentèrent de s’installer sur l’île. Les Hollandais de la Compagnie des Indes Hollandaises s’approprièrent l’île, en 1640. Cette colonie provenait de Saint-Eustache (ou Statia) et s’installa à Middle Island et à Mary’s Point où il reste encore des vestiges (citernes, murs etc) puis à The Bottom. Aussitôt après, elle fut chassée par le pirate anglais, Henri Morgan. Pendant presque 200 ans, Saba changea de nationalité une douzaine de fois (hollandaise, espagnole, française ou anglaise). À cette période fut créé le village de The Bottom qui est, aujourd’hui, le centre administratif et la capitale de Saba.

À cause de sa topographie très accidentée, il fut impossible d’implanter à Saba de grandes plantations, l’esclavage des Africains resta donc limité.

Pendant des années, l’île se transforma en un repaire pour les pirates dans la Mer des Caraïbes. Leurs descendants (Hollandais, Écossais, Irlandais, Africains et Anglais) devinrent des marins et des pêcheurs. Les hommes étant souvent absents, les femmes apprirent à être indépendantes en fabricant des chaussures, chaussettes, ceintures etc. Saba fut alors surnommée «  L’Île aux femmes  »

Après avoir fait partie des Antilles Néerlandaises, Saba vota pour être administrée directement par le royaume des Pays-Bas  ; elle est une «  municipalité spéciale  » comme les îles de Saint-Eustache et Bonaire. En 2011, la Reine Beatrix des Pays-Bas visita l’île de Saba.

Saba est divisée en quatre villages  : The Bottom, la capitale, Windwordside, Saint John et Hell’s Gate.

Superficie  : 13 km²
Population : 1 990 habitants
Capitale : The Bottom
Langues : Hollandais (officielle) – Anglais
Monnaie : Florin des Antilles néerlandaises (NAf)
Habitants : Sabéens – Sabéennes