SAINT-VINCENT & LES GRENADINES

 

drapeau-saint-vincent-les-grenadesL’État de Saint-Vincent et les Grenadines a une superficie de 389 km². Saint-Vincent représente 90 % du territoire du pays avec 345 km². Le reste de la surface est réparti entre une trentaine d’îles et de rochers (cayes). Parmi la douzaine d’îles habitées se trouvent Moustique, Canouan, Mayreau, Bequia et Union Island.

Saint-Vincent est volcanique et luxuriante. Au nord, se trouvent Les Montagnes Morne Garu avec le Richmond Peak (1073m) et le Mont Brisbane ainsi que les Montagnes Waterloo avec le plus haut sommet de l’île, La Soufrière, un volcan en activité qui culmine à 1234 m. En mai 1902, lors d’une explosion, La Soufrière tua plus de 2 000 habitants. En avril 1979, le volcan cracha une grande quantité de cendres et 20 000 personnes furent évacuées.

Le centre de Saint-Vincent est occupé par une forêt tropicale. Dans ses vallées poussent des cocotiers, des bananiers, des marantes etc.

Les Grenadines sont entourées de barrières coralliennes et n’ont pas de rivière ; certaines sont vallonnées. De nombreuses espèces d’oiseaux nichent dans l’île. Le perroquet Amazone de Saint-Vincent qui peut atteindre une taille adulte de 45cm est l’oiseau national. D’autres animaux comme l’opossum (manicou), l’agouti ou encore ces trois espèces de serpents inoffensifs (le serpent noir, le serpent blanc et le serpent Congo) peuplent également la forêt.

L’agriculture est un secteur important de l’économie, le pays exporte la banane, les épices, le cacao et l’arrow-root (dictame). Saint-Vincent est, d’ailleurs, le premier pays producteur de marantes d’où provient la dictame. La culture de la canne à sucre a été stoppée en 1985. Des fruits et légumes sont également cultivés.

Dans les Grenadines, le tourisme est la première activité économique.

La colonisation européenne ne fut pas chose facile à Saint-Vincent. Les Indiens Caraïbes qui avaient déjà décimé ou chassé les Indiens Arawaks luttèrent fermement contre les explorateurs espagnols qui préférèrent abandonner l’île. En 1675, un bateau négrier hollandais fit naufrage entre Saint-Vincent et Béquia. Aucun Européen ne survécut mais de nombreux Africains nagèrent jusqu’au rivage. Ils furent acceptés par les Caraïbes puis autorisés à épouser leurs femmes. Leur descendance métissée très nombreuse fut appelée les Caraïbes Noirs (Black Caribs), différente des Caraïbes indigènes appelés les Caraïbes Jaunes (Yellow Caribs). En 1770, pour la première fois, les Caraïbes permirent à des colons européens – des Français – de s’installer à Saint-Vincent car ils ne revendiquèrent pas leur île comme le firent les Anglais… Malheureusement, par le Traité de Paris de 1783, la France céda Saint-Vincent à la Grande-Bretagne. Cette décision provoqua de nombreuses révoltes de Caraïbes. En 1795, avec l’aide des Français, les Caraïbes Jaunes et les Caraïbes Noirs tuèrent de nombreux colons britanniques. Au cours d’un duel avec le commandant anglais Alexandre Leith, Chattawae, le chef des Caraïbes Noirs trouva la mort. L’armée anglaise mata les rebelles et déporta près de 5 000 Caraïbes sur l’île de Roatán au Honduras, en 1797. Quelques Caraïbes qui ne participèrent pas à la révolte furent conduits à Sandy Bay situé sur la côte nord-est de Saint-Vincent. En 1812, une nouvelle éruption de La Soufrière tua des Caraïbes de cette réserve et détruisit de nombreuses plantations de cacao et de café.

En 1834, près de 20 000 Africains retrouvèrent la liberté grâce à la proclamation de l’Abolition de l’esclavage. Des travailleurs portugais puis indiens (de l’Inde) les remplacèrent sur les habitations.

En 1969, Saint-Vincent devient autonome. Depuis le 27 octobre 1979, Saint-Vincent et les Grenadines constituent un État indépendant qui fait partie du Commonwealth. Un Premier ministre dirige le pays.

Superficie  : 389 km²
Population :103 000 habitants
Capitale : Kingstown
Langues : Anglais – Créole (en disparition)
Monnaie : Dollar des Caraïbes de l’Est ($XC)
Habitants : Vincentais – Vincentaises